Epreuve pigmentaire sous diasec

96 × 184 cm

Edition de 8 + 4 epreuves d’artiste

LA TOUR DE BAOBABEL

"La Tour de Baobabel »  s'inscrit dans l'univers envoûtant des jardins imaginaires de Bruno Mallart.

Ici, il nous propose une vision personnelle de la célèbre tour biblique en l’inscrivant dans une composition caractéristique de son travail. À la manière de la gravure ancienne de paysages et de lieux, les premiers plans latéraux et bas encadrent et surplombent un sujet central en arrière plan. La tour est faite d'un agglomérat confus de styles architecturaux. Antiquité, renaissance, classicisme, industriel. Elle nous parle de l’histoire des hommes, de leur volonté de marquer le monde de leur empreinte.

La construction est imposante, bien campée sur ses fondations titanesque, elle tente de s’élever au dessus des collines environnantes, elle aimerait être plus haute qu’une montage. Pourtant elle est un colosse fragile. Quelque soit la taille de sa base, la section de ses colonnes, elle ne pourra pas supporter bien haut son propre poids et l’érosion du temps. À peine érigée au dessus des arbres, la pierre de fissure, les murs se lézardent, victime de sa propre masse et de son orgueil démesuré.

Plus forte que l'ambition des hommes, la nature reprend ses droits. Chaque fente, chaque fêlure sera exploitée par la végétation pour y prendre racine. On peut imaginer que dans un avenir plus ou moins proche, la tour sera ensevelie sous une jungle, puis disparaitra. Aura t elle existé?

Baobabel est le sobriquet de cette tour. Architecture et arbre à la fois, il nous parle de l’impossibilité pour les créations humaines de s’extraire d’une loi suprême: celle de la nature.